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Situé dans le village médiéval de Viens en Luberon, Les Davids est né d’un projet d’une terre-polyculture biologique. Après de nombreuses années passées à sculpter le domaine, se sont une vingtaine d’hectares de vignes qui côtoies six hectares de vergers, des truffières, des amandiers, des oliviers ou encore des cultures de petit épeautre. Sophie Le Clercq, propriétaire du domaine Les Davids a accepté de répondre à nos questions.

 

Vous avez créé il y a maintenant plus de vingt ans le domaine Les Davids, quelle est la genèse de ce projet ?

Il s’agissait d’un projet agricole. J’ai toujours été passionnée par l’arboriculture et l’horticulture. C’était aussi l’envie d’une maison de famille, construire un projet. Je viens d’une famille d’entrepreneurs, du côté de ma mère, mais aussi d’épiciers du coté de mon père.

Comment était le domaine avant que vous ne débutiez ce projet ?

La propriété appartenait à un couple d’oviculteurs, il y avait 2000 moutons, et donc uniquement des prairies. Tout, jusqu’au plus petit arbrisseau avait été mangé.

Les Davids vigne

© Domaine Les Davids

Et aujourd’hui l’exploitation est parvenue à maturité autour d’une même idée : réaliser une polyculture de qualité. Comment tout cela est-il organisé ?

Un peu par hasard et certainement de manière empirique. Au départ j’ai planté des cerisiers, puis un verger d’agrément.  Les abricots étaient extraordinaires, on en a planté plusieurs hectares. Puis des pêches,… Et puis un hectare de vignes, de la Syrah, car j’adore ce cépage, qu’on a vendangé avec un excellent vigneron, qui nous a énormément aidé, Bernard Viguier du Domaine de Mayol… le vin était bon, on a planté un autre hectare…

La durabilité et le respect de la biodiversité sont au cœur de votre démarche, pourquoi est-ce si important à vos yeux ?

C’est l’essence même de mes projets.  C’est une notion qui est ancrée dans nos gênes je pense.  Nous faisons le même métier depuis 150 ans en Belgique, on a appris à partager, à rendre ce que l’on reçoit.  De la vie, de la nature.   On a appris la pérennité, et l’importance d’agir en ce sens.  Aujourd’hui il ne s’agit plus de préserver la biodiversité : il s’agit de la restaurer.

La conduite d’une polyculture est-elle l’aboutissement de cette démarche ?

Tout à fait, mais nous allons aller plus loin et nous allons par exemple tester la permaculture pour nos vergers. Avec le temps, nous avons privilégier la viticulture qui représente maintenant 50% des terres cultivées. Mais on pourrait dire « seulement » 50%. Il y a des oliviers, des truffiers, des fruitiers, du maraichage, des terres en jachères, des bois et des milliers de mètre de haies… La vigne s’enrichit de cette biodiversité.

Les Davids raisin

© Domaine Les Davids

Le réchauffement climatique va de plus en plus nécessiter une adaptation de la manière d’exploiter un vignoble. Comment travaillez-vous sur ces enjeux ?

Nous avons la chance d’être à une altitude de 600m, ce qui nous prémunis des grandes canicules, pour le moment… de plus la cuvette des Davids est balayée par des brises rafraichissantes. Néanmoins nos cépages tolèrent des températures chaudes.

Avez-vous d’autres projets pour le domaine ?

Nous allons inaugurer notre nouveau chai en juin 2021. Et comme je le disais, développer la permaculture…

Les Davids vins

© Domaine Les Davids

 

Découvrez la cuvée L’impatient dans l’une de nos précédentes sélections.