C’est à Sydney, où il a grandi, que Miko Abouaf a développé son amour pour les recettes de spiritueux, auprès de sa mère. Cette dernière réalisait toutes sortes de liqueurs maison, et c’est en l’assistant que le jeune Miko a connu ses premières expériences avec les botaniques et les boissons spiritueuses. Cette passion pour l’alchimie et l’équilibre des ingrédients ne l’a jamais quitté, même lorsqu’il a fait ses études et travaillé dans un tout autre domaine.
Et puis un jour, il décide de se consacrer pleinement à sa passion, plaque son job et vient faire un tour de France, à vélo. Son but ? visiter toutes les distilleries pour y trouver un travail dans lequel il pourrait s’épanouir. A force d’effort sur son pédalier, et avec un petit coup de pouce de Pôle emploi, il trouve un job dans la distillation, en Charente évidemment ! Il travaille dans une distillerie partenaire de Martell et de Courvoisier. S’il avait déjà distillé, en très petites quantités, de manière totalement artisanale, il apprend dans cette distillerie “le métier, puis le respect de l’alcool, comment le travailler, comment le manipuler”.
Il y fait ses armes pendant deux ans, puis réalise son rêve : créer sa propre distillerie. D’une devise, il en tire son nom : Audemus spirits, Audemus signifiant Nous osons en latin. Et en effet, il ose, puisqu’il est le premier à utiliser la distillation sous vide en France. Il se base pour cela sur le travail de la distillerie anglaise Sacred Spirit, qui a lancé ce type de technologie au début des années 2000. Derrière son intérêt pour les spiritueux, Miko éprouve une fascination pour les saveurs, les botaniques, l’extraction des parfums et leur équilibre. Grâce à la distillation sous vide, il peut distiller à une température bien plus faible, et ainsi éviter de cuire les botaniques pour garder toute leur fraîcheur, pouvoir jouer sur leur délicatesse ou leur force, à la manière d’un parfumeur.
Il s’est donc spécialisé dans les spiritueux de botaniques, et notamment le gin, roi de ce genre. Chaque botanique est toujours distillée individuellement, selon la méthode qui lui convient le mieux, puis les distillats sont assemblées méticuleusement. Au départ, l’ambition d’Audemus était de créer des spiritueux pour d’autres marques, restaurants ou bars. Mais devant le succès de ses expérimentations, Miko a développé une gamme phare permanente, autour de deux gins, Pink Pepper Gin et Umami Gin, et d’une liqueur aux feuilles de figues séchées, la Covert Liqueur. Pour chaque lot de Pink Pepper Gin (au nombre de 27 aujourd’hui), Miko a associé le nom d’une personne qui l’a inspiré ou aidé dans la réalisation de son rêve. Une belle manière de faire hommage à son entourage, et de rappeler qu’un créateur n’est rien sans ses ailiers.
A côté de ça, Audemus crée des éditions limitées, comme la série des Fractals, des spiritueux hybrides et freestyle. On retrouve par exemple un distillat de géranium rose associé à du café infusé à froid, ou un spiritueux inspiré du shochu coréen. Miko réalise également des liqueurs. Une créativité débridée donc qui lui permet de réaliser des produits de haute voltige spiritueuse, que vous ne retrouverez jamais ailleurs.
Mais la distillerie Audemus, c’est aussi de très belles collaborations pour élaborer des spiritueux d’autres marques. On peut citer par exemple le gin d’Anne-Sophie Pic, dont les éditions évoluent tous les ans pour s’accorder à son travail. Ou encore le délicieux Nar Vermouth de Nicolas Brun, à goûter de toute urgence. Miko s’adapte à tous les volumes, et peut varier de la plus petite production à la plus importante en s’appuyant sur des partenaires de la région cognaçaise, réputés pour leur savoir-faire, comme la distillerie de Fontagard.
Et pour la fin d’année, de nombreuses surprises et développements sont à venir, avec notamment un nouveau packaging et des nouveautés sur la gamme, mais chut ! Ce n’est pas nous qui vous l’avons dit.
Nous espérons simplement qu’Audemus continuera à oser encore longtemps pour nous émerveiller.
