La Conspiration – Un trait d’union entre la vigne, l’art et les spiritueux

Jérôme Lefèvre, maître de chais de cette Conspiration, est le seul membre du groupe dont vous trouverez le nom sur le site. Et il représente parfaitement l’esprit de la marque.

Passionné de musique, attiré par l’intensité, le punk, il a, dans sa jeunesse, quitté l’hectare de vignes appartenant à sa mère, pour entrer dans le monde de l’art contemporain. Des années plus tard, il est revenu au vignoble avec une démarche d’artiste, comme un manifeste pour le respect de la terre, et l’insignifiance de notre agitation face au monde du vivant. Radical, il a décidé de n’utiliser aucune mécanisation dans la culture de son champ. Un cheval, une binette, et la force des bras, c’est ce qu’il utilise pour réaliser ses vins et champagne, savourant la poésie de l’instant et la beauté du geste.

La genèse du projet de La Conspiration démarre avec un moût légèrement altéré, qui a poussé Jérôme à vouloir le distiller. Aujourd’hui, cette démarche vigneronne imprègne les différents spiritueux de la gamme.

La première référence est un alcool de malt. L’équipe souhaitait rester au plus proche de la plante, de la céréale, sans avoir besoin de vieillir le spiritueux en fût. Une sorte de trait d’union entre le monde du vin et celui du whisky. Ils utilisent de l’orge bio nature, tourbée et fumée, et réalisent une fermentation très courte pour qu’il y ait le moins de transformation possible. Cela ne permet pas de faire un grand volume, mais des notes précieuses de céréale sont préservées. Le résultat recherché est beaucoup plus aromatique, autour des notes céréalières, qu’avec une fermentation longue. L’alcool obtenu se suffit à lui-même, sans avoir besoin de l’apport du bois.

Un whisky, réalisé selon les mêmes principes, avec un élevage en fût provenant de la Tonnellerie Artisanale de Champagne, verra le jour en 2025.

Une autre expérimentation heureuse : l’élaboration de trois gins de terroir. Réalisés à partir d’un alcool neutre de vin, ils obtiennent leurs arômes par macération de raisins du Domaine Jérôme Lefèvre. Un seul cépage a été utilisé pour chaque gin, et le reste des aromatiques a été choisi en accord avec chaque cépage. On retrouve ainsi un gin pinot noir, avec des cranberries et de la réglisse, et un gin meunier avec des pommes et de la muscade. Le cépage chardonnay était plus délicat, le goût moins prononcé, alors la bande d’artistes a eu une idée : ils ont placé une grosse brioche traditionnelle lors du processus de la distillation, de manière à récolter des arômes toastés et briochés, qui s’accordent parfaitement avec ce raisin. Des baies de genièvre sont également présentes dans la macération de chacun de ces gins, évidemment.

Et enfin, la fine champenoise, chère à Jérôme Lefèvre, est obtenue par distillation de meunier et de pinot noir. Malheureusement, la quantité de raisin disponible sur le domaine ne permet de produire que 50 bouteilles. Les deux chauffes successives et lentes, pour préserver les spécificités aromatiques du raisin, ne permettent de récupérer qu’un volume limité de fine. Mais si vous ne faites pas partie des 50 premiers chanceux, rassurez-vous, Jérôme est à la recherche de raisins locaux de qualité pour pouvoir augmenter la production.

En dehors de la fine, chaque spiritueux est produit entre 900 et 1000 bouteilles, et toutes sont numérotées à la main.

Parce qu’on ne s’ennuie jamais avec cette équipe là, vous pourrez retrouver sur le site les morceaux de musique qui ont été attribués à chaque spiritueux, en accord avec ses notes de dégustation. Une belle figure de leur état d’esprit, sous forme de trait d’union entre les arts : la qualité et le respect de la terre, toujours sous la bannière de la liberté et de la curiosité.

Retrouvez tous les produits de La Conspiration sur leur site juste ici.