Chaque rencontre avec Bollinger est une nouvelle plongée dans un univers passionnant où le temps semble s’arrêter.
Le temps… Composante indispensable à l’élaboration d’un grand champagne, il est aussi l’un des piliers de cette iconique Maison de champagne.
Le temps de la patience, de l’élevage et de l’oubli d’une bouteille, comme endormie au fond d’une cave dans l’attente de son réveil. Le temps de l’instantanéité aussi, ce bref moment lors duquel la bouteille est dégorgée et entame alors un nouveau temps, celui de l’effervescence et, plus tard encore, celui de la dégustation.
Cuvée iconique de Bollinger, R.D. pour Récemment Dégorgé est l’oeuvre d’une femme visionnaire, Lilly Bollinger, qui décida en 1967 de proposer une expérience inédite : l’alliance de la complexité aromatique d’un millésime ancien, 1952, à une grande fraîcheur en bouche. Comment me direz-vous ? C’est là que la notion de dégorgement récent intervient.
C’est l’alliance du temps long, celui d’un vieillissement extrêmement prolongé, d’une micro-oxydation permettant de construire année après année la complexité aromatique du champagne, et celui du temps court au travers de l’instantanéité du dégorgement. Dégusté dans l’année qui suit son dégorgement, le vin révèle alors une aromatique particulière, avec des notes complexes de fruit.
R.D. est donc cela : le contraste de l’intensité aromatique des plus grands millésimes et d’une grande fraîcheur en bouche, soulignée par le dosage extra-brut.
Cuvée révélée uniquement les années exceptionnelles, celle-ci se dévoile cette année au travers de son millésime 2008. Année aux conditions climatiques incertaines avec une météo fraîche au printemps et en été, puis avec un retour du soleil lors des vendanges, 2008 a conféré aux raisins un niveau d’acidité élevé de 8,5 g/L, offrant ainsi une importante fraîcheur. Celle-ci, combinée à un assemblage à 71% de pinot noir et à la virtuosité de la Maison en matière de vinification sous bois, confère une véritable colonne vertébrale de fraîcheur à cette cuvée.
De celle-ci partent ensuite un ensemble de ramifications, des univers viennent alors se superposer en un millefeuille aromatique : les agrumes avec le citron et la bergamote, le miel, l’abricot gorgé de soleil et… la noisette, en majesté. Une noisette, généreuse, presque croquante, élégante, et à la persistance infinie portée par la finale saline de ce Bollinger R.D. 2008.
Bref, une cuvée monumentale, un moment hors du temps quoiqu’instantané, on en redemande, on en veut plus, … partons à la recherche du temps suspendu.